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Historique sur Saint-Aubin de Médoc 

Saint-Aubin

   

Ce petit historique est basé sur des extraits de la chronique de Saint-Aubin, fruit du conséquent travail réalisé par René Pierre SIERRA en 1995.

 

Saint-Aubin de Médoc, petite commune du bordelais se situe à l’ouest de Bordeaux.

Ce village placé sous la protection d’Albinus ou Aubin évêque d’Angers en 529 est implanté aux portes du Médoc et de la grande Lande (au sud).

On suppose que le bourg fût établi vers l’an 300.

Pendant longtemps, les habitants furent principalement des pasteurs, menant paisiblement, du haut de leurs échasses leurs troupeaux sur la lande environnante. La carte de Cassini (XVIII ème) montre aussi quelques bouquets d’arbres et quelques vignes.

Tous étaient sous la férule des seigneurs et châtelains.

Au cours des siècles ils subirent le joug de maints envahisseurs, Vandales, Visigoths, les Francs de Clovis. Puis survinrent les Vascons qui donnèrent leur nom à la Gascogne. A leur tour les Arabes occupèrent le pays.

Vers 848 les Normands remontèrent la Garonne sur leurs drakkars et se répandirent dans la campagne en pillant tout sur leur passage.

Ensuite vint la domination anglaise pendant 300 ans du fait du mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, cela jusqu’en 1453 à l’issue de la Bataille de Castillon.

 

Du passé subsistent 2 châteaux et l’église

 

Le Château fort Lasalle ou château de Villepreux    Haut

Le plus ancien est le château fort Lasalle, dont le plus ancien seigneur connu fut Fust d’Ornon (vers 1308).

Jusqu’en 1601 cette petite châtellenie dépendît des seigneurs de Blanquefort. A cette date le Duc de Duras morcela ses biens et transféra ses droits de justice à la seigneurie de Saint-Aubin.

Plusieurs seigneurs se succédèrent et eurent en propriété le château Lasalle.

En particulier Ramond Arnaud de Béarn (de 1429 à 1439), puis Gaillard de Domasan, écuyer qui épousa Blanche de Ségur (de 1480 à 1490).

Il fut plus tard la propriété de Jean Sainxe et de la famille de Ferron (dont Lancelot de Ferron qui est inhumé dans l’église).

Au 17 ème siècle le château fort fut démoli et remplacé par celui existant aujourd’hui.

On y vit successivement les familles de Masparault, de Raoul, de Villepreux auquel il doit son nom actuel.

Pierre de Villepreux naquit en 1735, il servit dans les armées royales, puis émigra à la révolution. Il décéda à Saint-Aubin en mars 1817 dans son château qu’il avait récupéré.

En 1824, le sieur Maisonnobe vendit la propriété du château de Villepreux au père Jean-Baptiste de Martres qui y installa un monastère trappiste.

Il fut ainsi administré jusqu’en 1838. A cette date il fût acquis par Charles Soissons. Sa fille Jeanne épousa Charles Langlois, fils de Eugène Langlois qui était déjà propriétaire du château de Cujac.

Il restera la propriété de la famille Langlois jusqu’en 1962, date à laquelle le château fût cédé à la société des engins balistiques SEREB laquelle fusionnera en 1970 avec différentes sociétés aéronautiques pour former "aérospatiale ".

De nos jours le domaine de Villepreux est un complexe hôtelier, dédié aux stages et séminaires, géré par EADS société issue de l’aérospatiale.

 

Le domaine de Cujac                 Haut

Photo J. Héraud

 

 

 

Seconde maison noble de la commune elle est, on le suppose, issue d’un domaine établi au cours de la colonisation des empereurs romains.

Au moyen âge il dépendait du chapitre de Saint-André de Bordeaux.

Au 13 ème siècle la dîme en était perçue par Arnaud Seigneur de Blanquefort.

En 1393 la propriété fut partagée entre Guihem Ays de Fronsac et Archambeau de Grailly. Puis le château revint au chapitre de Saint-André et le chanoine Peak de Peare y recueillit sa nièce Renée Pic de Père 1691-1765.

Renée, demoyselle de Cujac céda le château à Jacques Rabby, armateur de Bordeaux qui fit démolir la maison forte en 1767. A la place il fit construire le château actuel par Victor Louis bâtisseur du Grand théâtre de Bordeaux.

Par le jeu des mariages des descendants de Jacques, le domaine entre dans le patrimoine d’Eugène Langlois.

Il restera dans la famille Langlois jusqu’à la vente à M. Dussedat.

 

L’église            Haut

On suppose qu’à l’origine la première construction fut édifiée sur les restes d’un temple romain.

La construction de l’édifice actuel a sans doute débuté au 12 ème siècle.

La façade au porche roman est flanquée d’un clocher massif au toit à quatre pans couvert de tuiles. Le porche latéral présente trois arcades. 

A l’intérieur un retable en bois ouvragé représente Dieu le père entouré d’angelots.

Photo J. Héraud

Un sarcophage sensé contenir des reliques de Saint-Aubin se trouve derrière le retable.

Dans le cœur on peut observer une plaque tumulaire à la mémoire du seigneur de Saint-Aubin , de Copian, de Bricaille et autres lieux, Lancelot de Ferron, écuyer, décédé en 1583 et probablement enseveli dans le cœur.

 

 

Plaque Tumulaire de Lancelot de Ferron décédé le 4 août 1583

 

 

 

Petite vierge de l'église

 

 

Photos J. Héraud

 

 

Les registres paroissiaux nous donnent quelques indications concernant l'église, en particulier :

Le 25/08/1643, le curé Lassort relate :

"L'église de Saint-Aubin fust couverte par le soing du seigneur du lieu dict, monsieur de Momaritz (De Masparault Claude seigneur de Monmares). Ce fust quelques jours après la mort du feu dernier pasteur dit Monsieur Comarieu, auquel temps ledit seigneur fit aussy faire le montoir de pierre de taille au devant de l'église du dict Saint-Aubin à la commodité de tous allans et venans"

Le 10/06/1789, le curé Barbé écrit :

"Nous avons procédé à la bénédiction de la cloche de Saint-Aubin, laquelle a été nommée Jacques Thérèse. Le parrain a été Jacques Rabby, négociant de Bordeaux, ancien consul de la bourse demeurant au dit Bordeaux rue de la grille paroisse Saint-Rémy, la marraine demoiselle Thérèse Brunaud sa petite fille."

 

     Photos G. Neveu

          

 

Aujourd'hui la commune de Saint-Aubin de Médoc s'est développée. La population s'est accrue de 60% en vingt ans. Le dernier recensement de 1999 indique une population de 4990 individus.

Cet accroissement s'est fait en préservant un environnement de qualité puisque 95% des logements sont des maisons individuelles disséminées sous les pins. Cet avantage écologique nuit cependant lourdement à la capacité financière de la commune. Les structures industrielles et commerciales sont marginalisées. 

Les habitants, pour la plupart, exercent leurs activités à l'extérieur de la commune et pour une bonne part au sein de la technopôle aéronautique implantée à proximité.

 

 

 

 

Le château d 'eau de Saint-Aubin de Médoc    

 

 

      

Photo J. Héraud

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